« De ce que je comprends désormais, le pardon est simplement un changement d’histoire. Un changement d’histoire par rapport à... « ils sont terribles et ils ont merdé » ou « je suis terrible et j’ai merdé » ou « c’est un monde tellement dur… » - ce qui est vraiment le cas (…). Nous devons décider ce sur quoi nous mettons notre attention.»
Dr Fred Luskin.
Par la magie des newsletters dont on ne sait parfois plus que nous y sommes abonnés, je viens de recevoir l’accès à une vidéo que j'ai adoré écouter ! Du pardon à la gratitude, le chemin proposé est simple et joyeux. Profond. Traduction d’Olivier Clerc dont j’aime souvent les liens.
Cette vidéo m’a fait l’effet d’une véritable source régénérante dans ces moments cahotiques.
Fred Luskin, "Mr Pardon", aux Etats-Unis, dirige le Stanford Forgiveness Project à l'Université de Stanford, depuis 28 ans, et propose ici un chemin joyeux de choix et de responsabilité. Je prends, même si quelques gros chantiers en cours :-)
Le lien : Pardon et bonheur : une vidéo exceptionnelle ! - Blog g...
#CParti ! #initiatives #utopies #futurssouhaitables
1/ Dans la catégorie VIVANT & INSPIRANT, je revoyais récemment Olivier Zmirou,
27 ans dans l’informatique de santé, qui, effectuant un véritable virage,souhaita à la fois prendre une part plus active dans la transition écologique et l’économie circulaire, se lancer dans l’entreprenariat et créer de la valeur.
C’est ainsi qu’il a co-fondé Plastoo, micro-usine de collecte, transformation et valorisation de déchets plastiques. S’inscrivant dans son territoire, travaillant avec les entreprises de la région bordelaise, l’entreprise récupère ainsi leur plastique post-consommation et le transforme en objet durable (aménagement, mobilier).
Chaque kilo de plastique traité est de fait un kilo de moins brulé, enfoui ou rejeté dans la mer.
Découvrez les différentes étapes sur cette vidéo : on a comme l’impression que tout y est si simple ! Vidéo : Publier | Fil d’actualité | LinkedIn
Fan! Je suis fan de ces idées et projets qui nous indiquent d'autres façons de penser et d'avancer. #Circularité #C'estàBordeaux
2/ Dans la catégorie RESISTER, les MOTS :
ce mois-ci, les mots qui me parlent :
L'irénisme où... se focaliser sur ce qui nous unit. Nous rapproche.
L’irénisme désigne au démarrage une attitude visant à réconcilier des chrétiens de confessions différentes, en mettant l'accent sur ce qui les unit plutôt que sur ce qui les divise. Le terme trouve ses racines dans le mot grec εἰρήνη (eirếnê), signifiant "paix".
Voilà qui tente bien de préférer construire sur ce qui nous unit...
L’impédimentologie, champ de recherche-action et nouvelle discipline.
Son but : « étudier les obstacles aux changements sociétaux, en particulier ceux s’appliquant au passage de l’ère de l’Anthropocène vers une ère du respect des limites planétaires, et des divers moyens de les traiter. » in NL Futurs Futur(s) | Jobs de demain - by Noemie Aubron.
Un champ de recherche pour étudier ce qui nous ligote et nous empêche de faire ce que l'on sait que l'on devrait faire!! Nul doute que ce champ a de quoi faire, face à ce moment de notre Histoire !
3/ Dans le coin "plus de FEMMES" dans l'Histoire, connaissez-vous... Arété de Cyrène? Qui serait la première femme philosophe.
Arété de Cyrène vécut au IVe siècle avant notre ère.
Fille d'Aristippe de Cyrène, le fondateur de l'école philosophique des Cyrénaïques, elle succéda à son père en tant que chef de cette école à la mort de ce dernier.
L'école de hilosophique des Cyrénaïques en peu de mots porte sur l'idée que le plaisir est souverain, le définissant comme « un mouvement doux accompagné de sensation ».
Il est très original dans la pensée grecque de faire d'un mouvement le but de la vie alors que le repos est d'habitude conçu comme la fin et le but de tout mouvement (par exemple chez Aristote). Les Cyrénaïques « de la première génération » vont jusqu'à dire que le but de la vie est le plaisir et non pas le bonheur ".
Arété a ainsi enseigné la philosophie et est devenue une figure intellectuelle dans une société où les femmes étaient rarement reconnues pour leurs contributions philosophiques.
#MaisPourquoiOnNeCiteJamaisCesFemmes ???
4/ Dans la famille de l’IA, je demande « Les sacrifiés de l’IA » ,
une histoire de sueurs et de chairs plus que d'intelligence ou de maths : connaissez-vous les data-workers ?
Ils s’appellent Anita ou des prénoms que le reportage a préféré taire pour les protéger.
Sont entre 150 et 430 millions à travers le monde. De préférence dans des prisons de femmes Finlandaises, parmi des réfugiés ukrainiens en Bulgarie, ou pour beaucoup en Afrique.
Gagnent 3€ par jour, 4,62€ pour d’autres, 9€ pour certains, ou 10€…
Tous ont besoin d’argent. Et travaillent jusqu’à 10 heures par jour.
Leur travail, sans lequel nous ne pourrions user avec plaisir et aisance de l’IA : analyser les données de l’IA.
« Les IA doivent en effet apprendre 2 choses :
- d’un côté, à imiter le comportement humain
- de l’autre, elles doivent aussi apprendre à ne pas imiter d’autres comportements humains définis comme problématiques : violence verbale, physique, viols, meurtres, etc.
Dans les 2 cas, les IA ont besoin de contenus de datas afin qu’elles identifient ces différents comportements. Plus les notations de ces datas seront fines et précises, plus les réponses de l’IA seront efficaces . »
Tout est dit : pour alimenter le besoin sans fin de datas des IA, il y a donc ce besoin de faire analyser ces dernières par des femmes et des hommes afin de les qualifier.
C’est ça le boulot des datas-workers.
Visionner des contenus toxiques 10h par jour.
Analyser des viols et autres actes abjects, sur lesquels certaines imaginations sont sans fin. Les lire ou les regarder. Comprendre leurs contenus. Les analyser…
Le tout si peu payé.
Sans aucune qualité de travail. De management.
Sans considération aucune.
Juste, faire marcher ces bouffeurs de milliards et milliards de données que sont les IA, enrichissant quelques entreprises parfaitement au courant des conditions de travail de cette nouvelle forme d’esclavagisme.
Regarder ce documentaire « Les sacrifiés de l’IA » m’a bouleversée. Ouvert les yeux aussi. Il y est fait un parallélisme entre le travail de tri inhumain mené sur des décharges à ciel ouvert cauchemardesques, et ces contenus toxiques, abjectes, à trier, analyser, étiqueter, pour nos usages occidentaux.
Qu’on nous parle d’IA pour plus de vigilance, d’éducation, d’efficacité, d’éthique : bien sûr. Mais impensable de taire ces travailleurs de l’ombre, sans qui nous n’aurions que des données brutes, sans filtrages, sans pertinence…
Merci à Henri Poulain pour ce documentaire passionnant. Bouleversant !
A voir jusqu’en juin 2025 sur France Télévisions.
De l’avoir vu a élargi ma vision.
PS de dernière minute, IA toujours, cynisme toujours :
Je lisais ce matin, dans la NL de SoGood Morning, cette phrase :
"Sam Altman, le PDG d’Open AI, reconnaît que dire “s’il vous plaît” et “merci” à ChatGPT gaspille des millions de dollars en puissance de calcul."...
Carole Babin-Chevaye. Qui je suis / ce que je fais et aime faire :
Auteure de récits d’anticipation & d’histoires de futurs pour prendre de la hauteur, chatouiller les (im)possibles, imaginer d’autres façons d’habiter la Terre, j’utilise les scénarios de prospective, écris des textes et anime des ateliers pour — créer — ensemble — des demains désirables.
Livres : « Cheminer avec le vivant » (Édition Leduc, 2021) et « Dites à l’avenir que nous arrivons » (Éditions Alisio, 2020) de Mathieu Baudin, co-écrit avec lui, et divers récits d’anticipation sur www.mondedespossibles.today