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L’infirmier-photographe de spectacles : Bruno Autin on stage

Muriel Robin, Sinead O’Connor, Indochine, Ana Ka ou Julia Palombe… les clichés de ceux qu’il aime

Entre chaleur et bienveillance, Bruno Autin a l’œil qui frise. Son humour rime avec l’humanité qu’il apporte à son métier. Si précieux quand le sujet santé est quelque peu chahuté !

C’est ainsi qu’autour de quelques cafés bus ensemble, l’infirmier s’est mis à parler rencontres, avec Muriel Robin ou Pierre Palmade, puis photos, concerts, mais aussi… animaux atypiques.

Etonnement sur toute la ligne !

Etonnement et émotions, quand l’infirmier passe de ses patients à sa passion, qu’il désigne comme étant son « dérivatif », à savoir la photo de scènes. Quand il raconte ces occasions qu’il sut provoquer et les artistes rencontrés. Quand il raconte son admiration et son amitié envers des chanteurs dont il capte le talent et que ses photos aident à franchir de premiers passages… Etonnement aussi quand il évoque son amour des animaux, et les compagnons qu’il a chez lui. Des colocataires qui sont aujourd’hui… caméléon, gecko, tortue de terre, Sphynx – chats sans poil d’une beauté irréelle -, pythons et couleuvres, vivant dans leurs terrariums, et grillons !

Contemplatif devant les reptiles, il allie parfois ses 2 passions, photographiant alors ses animaux. Et il est vrai que les clichés vus, celui d’un bébé caméléon perdu sur le doigt d’une main, ou de ses 3 Sphinx, sérieux et attentifs, tout en haut d’un escalier, sont à la fois esthétiques et émouvants.

Bref, grand plaisir que cette rencontre atypique ! Gand plaisir d'avoir cotoyé Bruno, et beaucoup de fun et d'admiration à écouter ses audaces et coups de cœur !

“ C’est Muriel Robin au téléphone. C’est quoi cette histoire ?”… C’est vrai ça, c’est quoi cette histoire ?!
Quand j'étais à la fac de biologie, j’étais très fan de Muriel Robin et de Pierre Palmade. Je connaissais tous leurs textes par cœur au point de faire mon petit one-man-show à la fac, pour les copains copines. Du coup, j’ai commencé à écrire.
Un jour, j’ai été à la rencontre de Muriel Robin, à la fin d'un de ses spectacles, et lui ai donné mes sketchs. Elle m'a rappelé 2 jours après !

Sauf qu’à l’époque, j’étais élevé par ma tante. Qui me dit “ Il y a Muriel Robin au téléphone. C’est quoi cette histoire ?”… Évidemment je n'en n’avais pas parlé ! J’étais à la fac de biologie à Toulouse, mais j’avais fait avant prépa véto, puis fac de maths ; et la biologie, finalement, ne me plaisait pas trop non plus!

Cette année-là, j'ai découvert Palmade. Grandiose pour moi ! C’était l'époque de sketch comme le « Colonel » …, où Palmade commençait vraiment à sortir ; il avait écrit le spectacle de Muriel Robin, juste avant.

J’ai donc Muriel Robin au téléphone, qui me dit : « Ecoute, c’est vraiment génial tes textes ! Le souci, c’est que moi je vais arrêter le one-man-show ; mais je sais que Pierre va faire l'Olympia. Il aura sûrement besoin de textes. Je ne te lâche pas. Tu as quel âge, 15 ans ? » J’en avais 21. Et avant de raccrocher, elle me donne son adresse et son téléphone - un Radiocom 2000, ces téléphones gros comme des frigidaires, les premiers portables !

Donc tu raccroches… tremblant ? Eberlué ? Dans quel état ?

Tu imagines ? Tu es gamin ; tu as Muriel Robin au téléphone alors que tu es fan. C’est fou !
Et elle me dit qu’elle va me faire rencontrer Pierre, et tout…
Un mois et demi après, j’ai Pierre Palmade au téléphone, qui me dit : « Je viens faire un spectacle à Toulouse. Amène-moi tes textes, et on ira au restaurant après ; tu me les liras. » Tu imagines !

Bruno me fait alors écouter une interview où Pierre Palmade répond à la question d’un journaliste local :
« Vous parlez de Bruno Autin ? C'est un jeune Toulousain dont Muriel m'a parlé, me disant : j'ai rencontré un type de 21 ans qui écrit comme nous ! » Donc hier soir après le spectacle, on est allé au restaurant et il m'a lu des textes écris a priori pour moi. Et ce n'est pas impossible que dans mon Olympia, je joue au moins un texte de Bruno Autin, qui est donc un étudiant de 21 ans de Toulouse, et a un sacré talent ! »

Là ça devient un peu concret ! On était en mai 91 et Palmade faisait l'Olympia en septembre.

Le souci, c’est que j’avais 21 ans, pas de boulot, pas de diplôme… juste envie de faire quelque chose qui me plaisait quoi ! Mais pendant l’été, je reçois un message de Pierre me disant que Roger Louret (comédien et metteur en scène) n'avait pas le temps de mettre en scène mes sketchs. Ils ne seront donc pas dans son tour… petite douche froide !

Sur ce, je monte à Paris pour quelques temps, et je rencontre Chantal Ladesou, à la sortie d'un spectacle. Pareil, même topo : je vais la voir après un spectacle et lui présente des sketchs. Et Chantal me dit « ça paraît bien, mais j’aimerais co-écrire. Il faudrait que tu sois sur Paris ».
On n’avait pas Internet, Facebook, Messenger, Skype et tous les trucs qui permettent de communiquer à distance. Ça serait peut-être possible maintenant, mais en l'occurrence à l’époque, il fallait que je monte à Paris. Ce n’était pas depuis le Tarn ou du côté de Toulouse que je pouvais le faire !

Tu montes donc à Paris pour faire dialoguiste, c’est ça ?

Mais entre-temps… j'ai reçu des papiers pour faire mon service militaire ! On ne pouvait pas y échapper.

Je pars donc près de Bordeaux. Et là, on me parle d'un garçon qui partait de Paris pour faire son service militaire près de Bordeaux, sur la base aérienne et qui n'arrêtait pas de faire rire dans le train. On me parle de lui. On lui parle de moi. Et on se rencontre. Et de fil en aiguille, on a créé tout un one-man-show, qu’il a joué dans la grande salle de la base ! C'était vraiment drôle ! Puis il passe des auditions au Point-Virgule, au Café de la Gare, et fait « la Classe », toujours avec notre spectacle ; et a démarré comme cela.
Ce garçon c'est Arnaud Gidoin. Il est super doué !

Je ne vois toujours pas où est le métier d’infirmier 😊, mais te voilà à Paris. Et c’est parti là ?!

Oui c'est vrai ! On se dit que ça va partir, mais c'était quand même plus compliqué…

A l’armée, on m'avait mis à l’infirmerie ; et j’y ai rencontré un gars super sympa, aide-soignant, qui m’a donné envie de faire ce métier. Il me parlait avec tellement de passion, que je me suis dit que j’allais monter à Paris faire infirmier. Il y avait une opportunité d'être payé pendant ses études. Et c'est comme ça que je suis monté à Paris en 93, passer le concours, réussi, puis faire mes études.

J’ai donc été aide-soignant puis infirmier depuis 15 ans - métier que j'aime beaucoup, même si les conditions d’exercice sont de plus en plus difficiles.

J'avais donc un pied-à-terre à Paris, ma carte d’identité, la carte orange parisienne et une chambre de bonne.

Et du coup, je suivais Arnaud dans ses débuts, dans les petits cafés théâtres où on ne payait pas les droits d’auteur mais où on donnait des invits à la place. Rires.

Mais entre les études et le boulot de nuit, je n’avais plus le temps de créer ou de me retrouver dans une activité artistique. Ce n’était pas les mêmes rythmes, donc ce n’était pas possible pour moi. Et c’est comme ça que j’ai laissé tomber l’écriture.

À quel moment et comment apparaît la photo ? Puis la photo de spectacles ?

Vers 2009. J'étais parti voyager dans différents pays mais je me sentais limité par le petit appareil photo que j’avais acheté. Je n'en avais jamais fait de photos finalement.

Donc j'ai acheté un petit appareil hybride, avec des objectifs interchangeables. Et c'est là où j'ai commencé…de la street photo, un peu d'urbex (Urban Exploration : photos de maison désaffectées, de vieilles gares, et autres coins interdits) ; un touche-à-tout quoi ! Mais surtout, je voulais absolument faire des photos de concert. C’est vraiment un sujet de prédilection : de faire des photos de concerts et de théâtre. C'était, et c'est toujours vraiment une passion.

Mais pourquoi on veut faire des photos de concert ? Parce que les gens se donnent à fond ? C’est un milieu qui t’attire ?

Je voulais surtout photographier ma chanteuse préférée, Sinead O’Connor.

J'ai toujours eu envie de la photographier sur scène. J’avais eu des échanges sur Twitter avec elle depuis un petit moment. Et un jour, lors de sa venue à Paris, je lui ai demandé si elle acceptait que je vienne en concert pour la photographier. Elle m’a donné son accord direct !

Et donc, mai 2012, au Trianon, j’ai fait mes premières photos de concert : j'étais heureux! Puis je les ai proposées à l’agence Wenn, qui les a prises.
Sinead a annulé sa tournée genre une semaine après... Et du coup, mes photos étaient les plus récentes dans la base de données de l’agence ! Ce qui fait qu’elles sont apparues dans des médias partout dans le monde, c’était incroyable ! Dans les médias spécialisés, les gossips (rumeurs), des médias américains ou internationaux, et sur un tas de sites.

C'est comme cela que... j'ai voulu continuer à faire des photos de concerts !

Et j’ai évidemment continué à faire des photos pour elle, quand elle a repris ses tournées et concerts en France – soit peut-être 5 de ses concerts, où j’ai toujours eu les accréditations.

Est-ce qu'il se crée un lien avec l’artiste quand tu le photographies ? Qu’est-ce qu'on donne à Indochine par exemple ? de l’admiration ?

Je n'ai pas l'impression de donner quelque chose, non. Je ne sais pas... c'est un moment privilégié entre toi et l'artiste. Mais je le fais d’abord pour moi ; et pour le public aussi. Quand ce sont des artistes connus, les fans s'approprient énormément les photos. C'est le cas avec Indochine par exemple. J’avais fait un reportage sur eux, dans le cadre d’un déplacement au sein d’une association pour qui je faisais de photos. Les clichés ont été diffusés de manière incroyable et exponentielle. Ce type de photos de spectacles est très téléchargé, viralisé, les gens se les approprient, font des montages - pas toujours très heureux ! Et on les retrouve sur Instagram, Facebook, partout. A un moment donné, certaines photos ne t’appartiennent plus parce que tu les retrouves, des années plus tard, recadrées, le crédit enlevé, mais elles continuent leur chemin !

Et tu les reconnais toutes tes photos ? Car tu as dû en faire énormément ?

En principe on a le droit de faire les 3 premières chansons. On ne peut pas faire un concert entier, c'est très rare. Pour Sinead, il y a 2 concerts où j'ai pu faire l'intégralité du concert en photo. Mais en général, les autres concerts, c’est les 3 premières chansons. Donc sur un concert de 3 chansons, je peux arriver à faire 500, 800 photos. Et je sélectionne celles que je veux poster sur Facebook, ou que je mets dans des banques d’images comme celle de l’AFP ou EyeEm. Par exemple, sur les 800 je vais en retenir entre 50 et 80 à peu près. Parfois, beaucoup moins - sachant que je ne poste jamais de photos qui ne mettent pas en valeur l'artiste.
Mais oui, je reconnais toujours mes photos ! J'en fais beaucoup, mais je sais celle que j'ai faites !

Cela te permet donc d'aborder des gens dont tu aimes le style, et de leur faire… le cadeau de clichés qui les met en valeur ?

Je ne sais pas si le mot de cadeau est juste. La photo me permet d’abord de rencontrer des artistes. Par exemple, j’ai photographié lors de son concert Julia Palombe. Et c'est comme ça que j'ai sympathisé avec elle. On avait une amie commune ; j’ai demandé à faire des photos, elle a dit oui, mais a souhaité les voir avant que je ne les publie. Et quand elle les a découvertes, elle a adoré et m’a même demandé de les utiliser.

C'est ça que j'aime. Que mes photos servent à créer des liens avec les artistes. Aujourd’hui, Julia utilise les photos que j’ai prises d’elle dans son dossier de presse, pour la promotion de son spectacle, et dans différents supports de communication.

Le plaisir que j'ai aussi, c'est de voir les commentaires des gens qui ne me connaissent pas et qui commentent les photos. Ça me permet aussi que mon travail soit vu ; ce qui me fait plaisir.

Nedjim Mahtallah, Slimane, Ana Ka… on retrouve plein de jeunes talents sur ta page ?
Nedjim, c'est un jeune chanteur que j’ai connu grâce à sa copine Ana Ka, qui a fait The Voice et travaille en ce moment dans des comédies musicales. J'ai fait la photo de la première pochette de son premier disque. C'est un garçon adorable, et vraiment fidèle en amitié.
Slimane, qui a le succès qu'il a maintenant, ne l'a pas toujours eu. Mais il a eu la force de tenir, et un sacré talent !
Il y a aussi Ana Ka. Même si elle n'est pas encore très connue, je pense qu'à un moment donné ça va le faire, elle va faire la bonne rencontre. Elle est tellement douée !

Là, je vais faire une photo de la pochette d'un album d'un ami. Demain je fais les photos de la comédie musicale de Jack l'éventreur. D'ici quelques jours, je fais des photos de la chanteuse Magali Vae, qui a gagné la finale de la Star Ac, rencontrée via des amis communs. J'ai pris quelques photos d’elle et lui ai envoyé. Et voilà ! C'est une fille adorable.

Si tu avais la possibilité de mieux en vivre un jour, cela t’intéresserait que cela devienne ton métier ?

A une époque, j’aurais beaucoup aimé. Et plus le temps passe, plus je ne me dis peut-être pas. Parce qu’à partir du moment où cela devient alimentaire, j’ai peur de perdre le plaisir. Ou d’avoir à faire des photos de concert de gens qui ne m'inspirent pas, qui ne me plaisent pas. Et de ne pas avoir le choix.

Evidemment, je suis content quand je touche un peu de sous sur une photo vendue dans les médias, de voir qu'elle est diffusée dans le Point ou dans d’autres médias très connus. Ça fait plaisir. Bon… je touche une somme ridicule, mais ma photo est diffusée, ça me plaît.

Si tu avais une baguette magique, quel serait les trois portraits que tu aimerais beaucoup faire ?

Il y a William Sheller. C'est quelqu'un je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer, mais ça me plairait bien ! Eddy de Pretto aussi ; c'est un nouveau chanteur qui commence à hyper bien marcher. Et Muriel Robin ! Dans un cadre hors scène, dans un style plus perso. J’aimerais beaucoup.

Finalement, tu oses sacrément ! Pousser des portes, écrire à ceux que tu aimes, leur envoyer ta production…

C’est vrai que j’ose ! Et parfois… je ne lâche pas l’affaire ! La difficulté, pour faire des photos de spectacles, c’est la barrière de l'attaché de presse. C’est hyper compliqué. Il faut avoir des accréditations, car bien sûr, tu ne fais pas des photos comme cela ! Mais il faut vraiment parfois user de stratagèmes, ou avoir des pistons pour arriver à passer le truc ; c’est très compliqué. C'est sûr que je me bats.

Parfois je lâche quand même, parce qu’au bout de 2 ou 3 mails restés sans réponse, je n'insiste pas...

Mais certaines fois, je ne lâche pas l'affaire !

Et il y a des moments où c’est chaud ! Quand j'ai un concert et l’accréditation qui va avec, et que je travaille ! C’est ce qui s’est passé par exemple pour Indochine : j'avais demandé l'accréditation depuis plus d'un an et j'ai reçu la réponse environ 2 jours avant ; je ne m'attendais pas à l’avoir ! Je travaillais ce jour-là, il a fallu que mon collègue me remplace au pied levé afin que j'aille au Stade de France !

Est-ce qu’il y aurait un nouveau projet dans lequel tu aimerais te lancer ?

Si j'avais des sous, je produirais de la musique des gens que j'aime. Par exemple, je produirai Ana Ka pour qu’elle fasse un bel album.

Ces talents que j'aime, je les aide souvent par la photo. En effet, pas mal de jeunes artistes utilisent mes photos, comme Julia ou Nedjim, pour leur promo, des événementiels, sur leur page Facebook. Je leur offre parce que j'ai eu plaisir à les faire. Ça me permet de les aider.

J'ai un copain qui fait du one-man-show pour enfant, « l’extraterrestre ». Mes photos lui servent pour l’affiche, le dossier de presse, elles sont même allées chez Drucker ! Donc ça l’aide, il n'a pas de budget.

Et finalement, c’est ma façon de les soutenir. De leur permettre d'avoir tout un matériel visible, de supports et de clichés. Si mes photos servent à cela, c’est gagné !

Et pour finir… un petit mot sur tes compagnons. Pourquoi et comment on a ce genre d’animaux chez soi ?

Déjà, à la base j'aime les bêtes, ça c'est clair ! Je vis avec un vétérinaire aussi, qui a fait sa spécialisation en NAC – pour Nouveaux Animaux de Compagnie, ce qui regroupe les reptiles, les cobayes, les lapins. Ça aide ! Un jour, on a été acheter un couple de pythons, de 2 mètres environ. Puis j’ai été acheté le troisième, un python vert : il est magnifique ! C'est particulier le regard d'un serpent. Ça force le respect pour moi. Je trouve cela très très beau. C’est sûr qu’il n'y a pas d'affect chez les reptiles. Ils ne te reconnaissent pas. Ils ne « t'aiment » pas. Il n'y a pas d'échanges comme avec les chats ou les chiens. Mais c'est contemplatif. Et je trouve cela très beau ce côté quasi préhistorique d’animaux qui n'ont pas beaucoup évolué depuis des millions d'années.

On a aussi un caméléon; il y en eut même jusqu’à 32 à la faveur de naissances ! Assister à la naissance de bébé caméléon, il faut le vivre !

Au caméléon, s'ajoutent une tortue de terre, les 3 pythons dont on vient de parler, 3 couleuvres, 3 chats - des Sphynx - et 1 gecko. Et comme les caméléons et le gecko mangent des grillons vivants, on a aussi des grillons à qui il faut donner des feuilles de salade tous les jours ! C’est sûr que c’est une organisation quand on part en vacances…

L’entretien pourrait durer longtemps ! Partis des grillons élevés pour que mangent le ginko et le caméléon, puis sur les souris congelées données aux reptiles, nous revenons sur la photo. Ces accréditations qu’il faut décrocher quand on est photographe amateur. Ces places de concerts ou de spectacles que Bruno paye à chaque fois, sauf rares exceptions, avec ou sans accréditation, afin de rester libre.

Son verbe est rapide et court quand il parle d’action ; chaleureux et admiratif quand il évoque les artistes qu’il côtoie.

Respect l’artiste ! Ne change rien à cette lumière qu’en tant qu’infirmier tu amènes à tes patients, et qu’en tant que photographe, tu sais filtrer pour que ressortent les talents !

Carole Babin-Chevaye

Crédits photos : Bruno Autin Photographe

Bruno Autin, photographe